Obligations à impact sur la conservation

Les obligations à impact sur la conservation (CIB) sont des structures financières basées sur le succès et basées sur les résultats, qui peuvent renforcer les efforts de conservation. Ils connectent les principaux acteurs de la conservation et du financement, dans le but de transférer le risque de financement de la conservation des gouvernements, des communautés, des entreprises et des donateurs (dans les pays en développement) vers des investisseurs d'impact.

Le modèle de base repose sur le rapprochement de groupes qui accordent une valeur monétaire aux services basés sur la nature et sont prêts à payer pour eux avec des investisseurs à impact qui fournissent des fonds pour des projets de conservation et basés sur la nature. Différents modèles émergent pour le remboursement des investisseurs, notamment celui dans lequel les investisseurs reçoivent leur capital plus un retour sur investissement si les résultats sont obtenus, mais aucun retour sur investissement si les résultats ne sont pas positifs. Les résultats sont mesurés à l’aide de données prédéterminées pouvant inclure des mesures sociales, économiques, écologiques et liées au changement climatique.

Ces obligations peuvent contribuer à la fois à lutter contre la perte de biodiversité et à soutenir des actions visant à améliorer la capacité des systèmes naturels à s’adapter au changement climatique. Les projets présentant des avantages potentiels en matière d'adaptation comprennent la restauration des cours d'eau, la restauration des bassins versants, la culture de plantes indigènes et la mise en œuvre de solutions climatiques respectueuses de la nature.

 

Applications sectorielles actuelles ou potentielles liées à l’adaptation :

  • services et gestion écologiques – gestion forestière (y compris le boisement et le reboisement) ; marécages; protection, conservation et amélioration des écosystèmes et de la biodiversité ; gestion des incendies.

 

Informations supplémentaires :

  • Il s’agit d’un instrument émergent, avec un prototype de CIB pour des paysages sains ayant été lancé au Canada en 2020.
  • Le soutien à long terme aux BIC nécessite que les premiers projets démontrent leur viabilité financière et leur capacité à produire des résultats mesurables.

 

Considérations relatives à l'utilisation d'un CIB :

  • Les BIC sont spécifiques à un endroit et la structuration de l'obligation peut prendre beaucoup de temps et être coûteuse.
  • Les BFI ont souvent besoin d'un tiers pour concevoir et mettre en œuvre l'obligation ainsi que pour rassembler les parties prenantes nécessaires.
  • Le soutien du gouvernement ou des partenaires de développement a été un élément essentiel dans le lancement des premières itérations des CIB. Il existe une incertitude quant à savoir si certains projets financés par l'émission de ce type d'obligations peuvent générer des bénéfices et fournir les rendements nécessaires pour attirer les investisseurs du secteur privé.
  • L’émission d’un CIB peut être une étape importante pour démontrer si des bailleurs de fonds privés sont disposés ou non à financer un certain type de projet.
  • Les BIC ont besoin de cibles ou d’objectifs spécifiques par rapport auxquels mesurer le succès et émettre le paiement. Déterminer l’additionalité des résultats environnementaux et les délais requis pour obtenir des impacts démontrables pose des défis dans la mesure du succès.

 

Adapté des sources suivantes :

Lynch, M. et Kanter, M. (2022). Obligation à impact sur la conservation : un nouvel outil innovant pour intensifier la collaboration et les investissements en faveur de la conservation à l’échelle du paysage [Note d'information]. Centre Ivey pour la création de valeur durable et Coalition carolinienne du Canada. https://www.ivey.uwo.ca/media/3797473/cib-policy-brief-february-2022.pdf

Thompson, BS (2023). Investir à impact dans la conservation de la biodiversité avec des obligations : une analyse des risques financiers et environnementaux. Stratégie d'entreprise et environnement, 32(1), 353-368. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/bse.3135