Adaptation : Accélérer l'action vers un avenir résilient au changement climatique

Par Yannick Glemarec, directeur exécutif du Fonds vert pour le climat

Lors de la Semaine coréenne de l'adaptation mondiale à Songdo, en avril 2019, le Fonds vert pour le climat a lancé un nouveau document de travail, Adaptation : Accélérer l'action vers un avenir résilient au changement climatique, pour contribuer à la connaissance de l'adaptation dans une perspective de financement climatique.

Le document de travail donne un aperçu des défis d'adaptation et de résilience, ainsi que la distinction entre eux. Il examine les voies que le GCF développe pour y faire face, en collaboration avec de nombreux pays et parties prenantes, y compris le secteur privé.

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Le changement climatique est une menace existentielle pour tous les peuples. Les défis qu'elle pose sont immédiats et urgents. Les preuves de niveaux toujours plus élevés de risques climatiques s'accumulent, à mesure que les températures mondiales augmentent, que le niveau de la mer monte et que les glaciers fondent. De plus en plus de personnes dans le monde ressentent les effets de la pénurie d'eau, des vagues de chaleur et des incendies de forêt et, dans certains cas, des tempêtes et des inondations catastrophiques. Les groupes vulnérables des pays en développement, tels que les communautés côtières, les petits exploitants agricoles et les citadins pauvres, sont particulièrement touchés par la hausse des températures et les catastrophes liées au climat.

Nous n'avons pas encore atteint un tournant dans les émissions de gaz à effet de serre, et il y a un besoin évident d'action climatique maintenant à la fois sur l'atténuation et l'adaptation. Chaque nouveau record climatique battu, chaque nouvelle catastrophe renforce l'urgence d'une adaptation et d'un renforcement de la résilience plus rapides et meilleurs.

Le Fonds vert pour le climat joue un rôle unique dans la transformation des ambitions climatiques des pays en action climatique et dans la poursuite de la mise en œuvre des objectifs fixés dans le cadre de l'Accord de Paris. Le FVC est un véritable partenariat entre pays en développement et pays développés, exprimé à travers une représentation 50/50 dans sa gouvernance. L'un des aspects essentiels de ce partenariat est l'engagement du Conseil à investir 50 % du financement dans des mesures d'adaptation, en mettant particulièrement l'accent sur les pays les plus vulnérables, notamment les petits États insulaires en développement, les pays les moins avancés et les États africains. Le GCF s'attache à aider les pays en développement à réaliser les changements de paradigme nécessaires pour transformer les voies de développement en réponse aux défis climatiques, par le biais d'investissements institutionnels, financiers, socio-économiques et environnementaux.

Crédit : Fonds vert pour le climat

Au cours de ses quatre premières années d'opérations de financement, et grâce à une augmentation rapide des capacités, le GCF a atteint 97 pays avec un financement de projets climatiques et plus de 120 pays avec un soutien à la préparation au changement climatique. Des investissements de 5 milliards USD provenant des ressources du GCF ont jusqu'à présent mobilisé un total de 17.7 milliards USD d'investissements climatiques grâce à l'action du GCF. Le soutien du FVC à la préparation au climat et à l'accès direct au financement climatique pour les pays modifie également le paysage institutionnel, aidant à intégrer la science et les prévisions climatiques dans la planification économique et la prise de décision en matière d'investissement dans le monde en développement. En 2019, le GCF se prépare pour sa première reconstitution. Une reconstitution ambitieuse sera essentielle pour accroître les investissements catalytiques du fonds dans la transformation impulsée par les pays.

Ce publication a été développé comme une contribution à la connaissance de l'adaptation, du point de vue du financement climatique. Il donne un aperçu des défis d'adaptation et de résilience, ainsi que la distinction entre eux, et discute des voies que le GCF développe pour les relever, en collaboration avec de nombreux pays et parties prenantes, y compris le secteur privé. En fin de compte, nous espérons que cela éclairera la conception et la mise à l'échelle d'investissements d'adaptation plus réussis. Au cours de l'année prochaine, le GCF lancera une série de guides sectoriels détaillés dans ses domaines de résultats, qui comprendront chacun des domaines couverts ici : santé et bien-être, services d'information sur le climat et systèmes d'alerte précoce, agriculture et sécurité alimentaire, forêts et l'utilisation des terres, les écosystèmes et les services écosystémiques, la sécurité de l'eau, les infrastructures résilientes au changement climatique et les villes résilientes.

Grâce à des investissements ciblés dans ces secteurs interdépendants, basés sur des politiques et plans nationaux d'adaptation, nous espérons que le GCF pourra catalyser un changement de paradigme dans la manière dont les pays répondent aux besoins d'adaptation de leurs citoyens et renforcent leur résilience en travaillant avec un large éventail de partenaires et de parties prenantes. Le GCF s'est fermement engagé à soutenir les pays et les entités dans les changements transformationnels qui sont nécessaires maintenant, pour s'adapter, survivre et prospérer dans un monde en évolution rapide.


Toutes les opinions exprimées dans ce billet de blog sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les opinions du Réseau mondial NAP, de ses bailleurs de fonds ou des participants au Réseau.